Édité le 14 février 2020 par Marie-Christine Lafrenière et Maëva Perez.
Questions-réponses avec richard labrie
L’examen de synthèse est un exercice fatidique pour une ou un doctorant.Pour le sien, les membres du jury avait demandé à Richard LaBrie d'évaluer la contribution des expériences en micro/mésocosme (des écosystèmes simplifiés) sur les connaissances qu'on a du cycle du carbone. N’ayant pas trouvé d'article synthèse qui compilait ce genre d'expériences Richard a saisi l'occasion pour pousser cette question plus loin… Lien vers l'article ici ! |
Pourquoi cette étude est-elle importante?
R : Pour plusieurs raisons. Premièrement, le bilan de carbone des océans n'est toujours pas équilibré, donc mieux comprendre la biodisponibilité de la matière organique des lacs jusqu'à l'océan permet de mieux contraindre les sources. Deuxièmement, la matière organique est à la base du métabolisme microbien dont fait partie les premiers producteurs de CO2 dans les milieux aquatiques, mais nous ne savions toujours pas quelle proportion de cette matière organique était bio-disponible.
Quelles ont été les difficultés à surmonter?
R : La plus grande difficulté était qu'il n'y a pas de méthodologie standardisée pour faire ce genre d'expérience. Par exemple, les temps d'incubation et la fréquence d'échantillonnage changeaient d'une étude à l'autre. Compiler les données a été très difficile pour cette raison.
Peux-tu résumer les grandes trouvailles de cette méta-analyse?
R : La proportion de carbone organique rapidement consommable par les bactéries est constante à travers tout le continuum aquatique, sauf lors d'efflorescences algales où cette proportion triple. La proportion de carbone organique bio-disponible mais qui nécessite plus de transformation est, quant à elle, très reliée avec la connectivité au milieu terrestre.
Quel est le résultat le plus important qui en est ressorti?
R : La vitesse de dégradation du carbone organique est très similaire pour tous les lacs dans notre base de données!
Pourquoi es-tu fier de ce papier? Quel souvenir te restera t-il de ce projet?
R : C'est mon premier article! Je vais me souvenir de pas mal toutes les étapes qui ont menées à la publication. Pour un moment fort en particulier, je dirais le moment où tu maîtrises suffisamment ce que tu fais pour challenger les profs qui sont co-auteurs.
Ce n'est pas facile d’écrire son premier article. As-tu un conseil pour les étudiant.e.s en rédaction?
R : J'ai plein de conseils pour la rédaction! Trouver un article modèle aide beaucoup.
Aussi, il ne faut pas avoir peur de la page blanche; le premier jet sera mauvais, mais il est nécessaire pour avoir quelque chose à retravailler.
Le livre Writing Science de Joshua Schimel est vraiment très bon pour améliorer son écriture. Je l'ai lu en écrivant mon deuxième et ça m'a beaucoup aidé. Le côté «négatif» est qu'en devenant un meilleur écrivain, on voit vraiment plus les failles dans les articles qu'on lit, même dans ceux qu'on trouvait bon!
Quelle est la prochaine étape pour toi?
R : Je pars en Allemagne commencer un nouveau post-doc...
Bonne continuité Richard !
R : Pour plusieurs raisons. Premièrement, le bilan de carbone des océans n'est toujours pas équilibré, donc mieux comprendre la biodisponibilité de la matière organique des lacs jusqu'à l'océan permet de mieux contraindre les sources. Deuxièmement, la matière organique est à la base du métabolisme microbien dont fait partie les premiers producteurs de CO2 dans les milieux aquatiques, mais nous ne savions toujours pas quelle proportion de cette matière organique était bio-disponible.
Quelles ont été les difficultés à surmonter?
R : La plus grande difficulté était qu'il n'y a pas de méthodologie standardisée pour faire ce genre d'expérience. Par exemple, les temps d'incubation et la fréquence d'échantillonnage changeaient d'une étude à l'autre. Compiler les données a été très difficile pour cette raison.
Peux-tu résumer les grandes trouvailles de cette méta-analyse?
R : La proportion de carbone organique rapidement consommable par les bactéries est constante à travers tout le continuum aquatique, sauf lors d'efflorescences algales où cette proportion triple. La proportion de carbone organique bio-disponible mais qui nécessite plus de transformation est, quant à elle, très reliée avec la connectivité au milieu terrestre.
Quel est le résultat le plus important qui en est ressorti?
R : La vitesse de dégradation du carbone organique est très similaire pour tous les lacs dans notre base de données!
Pourquoi es-tu fier de ce papier? Quel souvenir te restera t-il de ce projet?
R : C'est mon premier article! Je vais me souvenir de pas mal toutes les étapes qui ont menées à la publication. Pour un moment fort en particulier, je dirais le moment où tu maîtrises suffisamment ce que tu fais pour challenger les profs qui sont co-auteurs.
Ce n'est pas facile d’écrire son premier article. As-tu un conseil pour les étudiant.e.s en rédaction?
R : J'ai plein de conseils pour la rédaction! Trouver un article modèle aide beaucoup.
Aussi, il ne faut pas avoir peur de la page blanche; le premier jet sera mauvais, mais il est nécessaire pour avoir quelque chose à retravailler.
Le livre Writing Science de Joshua Schimel est vraiment très bon pour améliorer son écriture. Je l'ai lu en écrivant mon deuxième et ça m'a beaucoup aidé. Le côté «négatif» est qu'en devenant un meilleur écrivain, on voit vraiment plus les failles dans les articles qu'on lit, même dans ceux qu'on trouvait bon!
Quelle est la prochaine étape pour toi?
R : Je pars en Allemagne commencer un nouveau post-doc...
Bonne continuité Richard !